Fantasio a « le mois de mai sur les joues et le mois de janvier dans le cœur ». C’est l’esprit d’un philosophe enfermé dans le corps d’un adolescent, le sang d’un anarchiste qui bat dans le cœur d’un romantique. Ces jeunes gens sont prisonniers de leur oisiveté, écrasés par le vide, en quête désespérée de sens. La poésie ne suffit plus, le vin ne suffit plus. Rien de ce qu’ils font ne semble prêter à conséquence. Ils ont soif d’exceptionnel. Alors pourquoi ne pas s’impliquer dans les affaires de l’état sous le déguisement du fou du roi et ainsi devenir un vrai bouffon qui fait de la politique ?
Aujourd’hui encore, Fantasio vient provoquer toutes les générations sur notre vision du monde, notre rapport à l’autorité et à l’héritage et même notre engagement politique.
Ces personnages débordent d’une énergie délirante qui pourra frayer avec le burlesque. La troupe nous plonge dans une fête des fous, une illumination féérique au son des reprises interprétées en live de Nick Cave, David Bowie, PJ Harvey ou les Doors.
Emmanuel Besnault, metteur en scène
Dans un royaume désenchanté où le gouvernement semble bien loin de ses sujets, Fantasio est un jeune homme désœuvré, désabusé et désargenté. Coup de folie et coup de génie, il décide de prendre sa vie en main après avoir croisé le cortège funéraire du bouffon du roi. En récupérant cette place laissée vacante, il passe de la rue à la cour, et sème la zizanie avec beaucoup de joie et d’esprit dans les hautes sphères du pouvoir… jusqu’à faire manquer le mariage politique de la princesse.
À travers un conte philosophique étrange et rempli d’espoir, Fantasio pourrait être aujourd’hui le héros d’une jeune génération qui croit au pouvoir de ses actes et de l’engagement.
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